Je suis tombé du lit…

Je n’aime pas faire la grasse matinée. J’ai l’impression de perdre mon temps. Je suis plutôt du genre à me lever tous les jours autour de 6h30. Là, c’est encore autre chose !

Les photos qui vont suivre parleront d’elles-mêmes. Mais, quelques mots s’imposent pour raconter ce qui fut un vendredi très matinal et un excellent souvenir sur un « nouveau » sommet. Je mets des guillemets, car je vous emmène en haut de la Pointe de Merdassier, du côté de Manigod. Un secteur que je connais bien pour y avoir couru plus d’une fois, sans pour autant avoir grimper tout là-haut.

Bref, l’idée m’est venue un soir en me couchant. Je venais de regarder la météo et j’avais une très grosse envie d’admirer le soleil se lever. On m’avait souvent dit que les couchers de soleil étaient magiques là-bas, mais je voulais surtout voir ce que ça donnait à l’aube, dans l’axe de la chaine des Aravis.

Je mets un réveil pour 4h du matin et au dodo…

Il est 3h50 ! J’ouvre les yeux tout excité et impatient d’y aller. Comme j’ai un peu d’avance, j’en profite pour prendre mon temps et faire mon sac. Le drone est chargée, la gopro est prête, la gourde est pleine… cette fois c’est l’heure. Après 20 minutes de route, je laisse la voiture au col de Merdassier et je saute dans mes baskets.

L’itinéraire est simple : suivre le kilomètre vertical et le prolonger jusqu’au sommet en suivant l’arrête. Qui dit kilomètre vertical (ou kv pour les intimes), dit montée droit dans la pente pour avaler le plus de dénivelé en peu de distance. Le début s’est donc fait à la frontale, avant que les premières lueurs n’arrivent.

Après une petite heure d’effort, 2.5km de distance et un gain de 850m d’altitude, je suis arrivé comme je l’avais imaginé. C’est à dire avec un peu d’avance sur le soleil. Tout semble encore endormi autour de moi. Je devine que le soleil ne va pas tarder, alors je m’installe sagement pour attendre le spectacle. Face à moi se dresse le massif de l’Aiguille et la chaine des Aravis se dessine en prolongement. Un petit coup d’oeil derrière et je vois l’Etale et le Charvin dont les sommets s’illuminent. C’est l’heure !

Je décide de sortir le drone en premier. C’est le meilleur moyen de jouer avec les sommets et d’avoir du recul pour faire de belles images de silhouettes. La bête s’envole et je suis aux anges ; tant par ce que je vois à l’écran que ce que je découvre de mes propres yeux.

Les premiers rayons sont là, le ciel s’embrase et tout devient merveilleux. Avec le Mont-Blanc en toile de fond, la nature semble se réveiller après une bonne nuit de sommeil.

Je vole, je vole et je vole jusqu’à vider la batterie du drone. Chaque angle et chaque trajectoire m’offrent des vues inoubliables. J’enchaine avec deux trois photos au sol avant de tout ranger dans le sac à dos.

6h15 : l’heure tourne. Il est temps de redescendre pour attraper un café, deux trois pains au chocolat (des chocolatines pour les gens bizarres du sud-ouest) et trier les photos. Direction le bureau, la journée ne fait que commencer et c’est déjà très bien parti !

Une réponse à « Je suis tombé du lit… »

  1. magique pour nous aussi ! merci on attend le prochain avec impatience!

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